pommes pourries dans feuillage

Compost, les étapes logiques pour le réussir

Dernière modification le 31 mai 2022

Partant du constat qu’une famille de quatre individus génère en moyenne 2 kg de déchets organiques par jour (feuilles, os, épluchures, cendres), on obtient environ 700 kg par an, ce qui revient à 500 kg de compost utilisable après passage en composteur. Une véritable fortune gratuite pour enrichir une surface avoisinant les 1000 m² en suivant les étapes pour réussir son compost.

Etape 1 pour réussir son compost : par où commencer 

Compostez soi-même 

Dans un coin à mi-ombre, installez un puits de compost qui laisse évacuer l’eau de pluie. À même le sol pour que les vers de terre puissent y pénétrer. Alternez couches de déchets végétaux (environ 20 cm d’épaisseur et couches de terre de jardin ou terreau (de 5 à 10 cm). Pensez à retourner le compost une fois par mois et à l’arroser en été. La décomposition doit être lente, sans pourrir ni sentir mauvais. Quand il est brun, ressemble à du terreau et fleure bon les “sous bois”, vous pouvez l’utiliser au jardin. Diversifiez son compost, mélangez au maximum les différentes provenances de déchets et essayez de ne jamais avoir une couche de plus de 7 cm d’épaisseur d’un même matériau. Le compost doit toujours être facile d’accès.

Vie en 4 étapes 

Le compost est jeune, il chauffe et offre une couleur brune. Adolescent, sa masse diminue, les vers y sont nombreux et les matériaux sont peu reconnaissables. Le compost est mûr, le nombre de vers tend à baisser et le compost commence à ressembler à du terreau. Le compost est vieux, les vers ont disparu et il ressemble vraiment à du terreau.

En brun et vert

Un bon compost est composé pour moitié de déchets “bruns” comme le gazon sec, marc de café, sachets de thé, cendre, sciures, aiguilles de pin, cartons légers, paille, feuilles mortes, anciens terreaux de bacs et pour l’autre moitié de déchets “verts” épluchures de légumes et de fruits, tonte fraîche, fleurs fanées, algues, coquilles de fruits secs, tailles broyées ou coupées fins. L’engrais verts stimulent la vie microbienne et améliorent le sol avec leurs racines en l’ameublissant. 

Si le compost dégage une odeur d’ammoniaque, il manque de déchets bruns, et s’il ne chauffe pas assez, ajoutez des déchets verts. 

A noter : plus les éléments déposés sur le compost sont fins (ou broyés), plus leur décomposition est rapide. 

En revanche, éviter les déchets animaux, plantes et fruits malades, produits laitiers, matières grasses, mauvaises herbes, feuilles de noyer et rhubarbe et toutes les plantes tuées via un herbicide. 

Etape 2 pour réussir son compost : quoi mettre dedans pour réussir

Fougère utile 

Riches en sels minéraux et potassium, les feuilles de fougères sont bienvenues dans les composts, surtout si elles ont séché tout un été au soleil ou isolé le sol tout un hiver durant. 

Algues d’or

Riches en potassium, calcium, hormones, vitamines et oligo-éléments, les algues sont une source de bienfaits au jardin. A condition de les nettoyer de leur sel avant usage. Laissez-les sous la pluie ou arrosez-les, en les remuant régulièrement pendant quelques semaines. Pensez aussi à jeter sur le compost les algues des bourriches d’huîtres. 

Thé et café

Surtout si votre sol est argileux ou sec, répandez votre marc de café et vos restes de thés et tisanes dans le jardin. Le marc de café est aussi excellent pour attirer les vers de terre. 

Vers sympas 

Aidant à la décomposition des déchets, les vers blancs sont bien utiles au compost. Mais n’oubliez pas de tamiser avant de le répandre au jardin, sinon, après avoir brouté des feuilles en décomposition, ils brouteront sans vergogne vos plants de laitues. 

De bonnes feuilles

Face à la décomposition, toutes les feuilles ne sont pas égales. Donnez votre préférence aux « légères », comme celles du bouleau, charme, érable, noisetier, des fruitiers. En revanche, celles du chêne, platane ou les persistantes, comme le laurier ou le rhododendron, sont à éviter. Pensez à broyer les feuilles coriaces pour activer leur décomposition. Jamais de feuilles malades ou récemment traitées dans le compost. 

Ortie bénéfique 

Pleine de ressources, l’ortie est excellente dans le composts car elle fournit de l’azote et du fer en se décomposant. Si elle a tendance à être envahissante au jardin, elle est aussi le signe d’une terre fertile, riche en azote

Etape 3 pour réussir son compost : tips imparables pour réussir 

Activez

Si la décomposition de votre compost vous semble longue au démarrage, vous pouvez l’activer avec un “activateur de compost” riche en azote. Un fumier de volaille, du jus de fumier de cheval, des algues conviennent aussi parfaitement. Bons signes : si des moucherons volent autour, des fourmis et des cloportes s’y promènent, votre compost est en bonne voie de décomposition. 

Des gourmandes pour écran

Cachez le tas de compost en camouflant les faces Est, Ouest et Sud derrière un grillage recouvert de plants de tomates ou de cucurbitacées (du type citrouille, courgette). Un échange de services judicieux qui nourrira les uns tout en camouflant l’autre. 

Une petite lecture complémentaire : Construire un bac à compost en palettes de bois

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