Faire un bon compostage à domicile

Le compostage en janvier 2024.

La France génère chaque année des millions de tonnes de déchets organiques, représentant une part importante des déchets ménagers. Les biodéchets représentent près de 30 % de nos déchets restants. Cependant, les méthodes traditionnelles de gestion des déchets peuvent avoir des impacts environnementaux considérables. Le compostage semble être une solution naturelle et efficace pour alléger ce fardeau. À partir du 1ᵉʳ janvier 2024, le compostage deviendra universel dans le cadre du droit européen et de la loi anti-gaspillage 2020.

Un biodéchet, késako.

Définition.

Le terme « biodéchets » désigne les déchets d’origine biologique. C’est-à-dire les déchets issus de matières organiques tels que les restes alimentaires, les déchets de cuisine, les produits agricoles (résidus de récoltes, fumiers, etc.), les déchets de jardin.

Les déchets à composter.

Sans hésiter.

  • les déchets de cuisine : épluchures, marc de café, filtres en papier, pain, laitages, croûtes de fromage, fanes de légumes, fruits et légumes abîmés ;
  • les déchets de jardin, s’ils ne sont pas utilisés pour le paillage : tontes de gazon, feuilles, tailles de haies, fleurs fanées ;
  • certains déchets de maison : mouchoirs en papier, essuie-tout, cendres de bois, sciures, copeaux, papier journal, cartons salis (mais non souillés par des produits polluants), plantes d’intérieur.

Avec précaution.

  • déchets très ligneux ou durs (tailles, branches, os, noyaux, trognons de chou…) : parce qu’ils se dégradent plus difficilement ;
  • mauvaises herbes : leurs graines résistent au compostage et peuvent germer ;
  • la viande : il est préférable de la placer en petits morceaux au centre du tas, hors d’atteinte des animaux. 
  • les coquillages et les coquilles d’œufs : même s’ils ne se décomposent pas, leur usure apporte des éléments minéraux et leur structure facilite l’aération ;
  • végétaux malades : si la plupart des germes pathogènes, concurrencés par les micro-organismes du compostage, sont éliminés, on ne peut pas garantir une hygiène totale et la destruction des graines. Le compost peut alors entraîner la propagation des maladies.

À ne jamais mettre dans le compost.

  • produits synthétiques non biodégradables : verre, métaux, plastiques, tissus synthétiques, contenu des sacs d’aspirateur…
  • les couches culottes : elles ne sont pas entièrement biodégradables ;
  • bois vernis ou peints : les bois de menuiserie ou de charpente, presque toujours traités chimiquement ;
  • produits chimiques (huile de vidange…) de façon générale. N’oubliez pas que nombre de ces déchets peuvent être recyclés.

L’intérêt du tri des biodéchets.

À ce jour, les biodéchets représentent encore un tiers des déchets non triés des Français. Pourtant, les trier présente de nombreux bénéfices :

  • réduire l’empreinte carbone du secteur des déchets en réduisant le stockage et la combustion des déchets ;
  • produire du biogaz, tant pour une consommation locale que pour une réinjection dans le réseau de gaz naturel ;
  • fournir aux agriculteurs ou gestionnaires d’espaces verts des engrais organiques pour améliorer la qualité agricole des sols.

Compostage obligatoire en 2024.

Le compostage obligatoire est un dispositif qui touche tous les foyers français sans distinction, mais il s’applique également aux milieux professionnels.

Elle a par ailleurs été appliquée dans de nombreux domaines (secteur agricole, grande distribution, restauration…). Toutefois, les nouvelles dispositions légales de 2024 renforcent cette mesure et étendent son champ d’application à toutes les entreprises, quelle que soit leur activité.

Où et comment composter ses biodéchets ?

Ainsi, à partir du 1ᵉʳ janvier 2024, vous devez éliminer vos biodéchets dans des composteurs individuels ou collectifs.

  • Si vous possédez un jardin, c’est une bonne idée d’installer un composteur autonome de grande capacité. Après quelques mois, le compost obtenu pourra être utilisé directement dans votre jardin pour enrichir votre sol et ainsi apporter des nutriments à toutes vos plantes.
  • vous vivez en appartement, vous pouvez vous procurer un composteur de cuisine. Dans ce cas, les lombricomposteurs et les bokashi (du Japon) sont des options idéales.
  • en revanche, si vous ne souhaitez pas composter chez vous, utilisez un petit bac à compost (ou « bio-seau ») pour collecter vos déchets de cuisine puis jetez-les dans un tas de compost partagé disponible dans un espace commun.

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