Un cœur en bonne santé

Les maladies cardio-vasculaires.

Les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires ou exposées à un risque élevé de maladies cardiovasculaires nécessitent une détection précoce et une prise en charge pluridisciplinaire. Les maladies  cardiovasculaires sont la cause de près de 150 000  décès par an. Elles sont globalement la deuxième cause de mortalité en France, mais la première cause de décès chez les femmes et les personnes de plus de 65 ans. 

Une maladie cardio vasculaire, késako.

Définition.

Les maladies cardiovasculaires sont un ensemble de troubles concernant le cœur et les vaisseaux sanguins.

Les maladies cardiovasculaires résultent du dépôt de graisses sur les parois des artères. Ces dépôts forment des plaques d’athérome et finissent par gêner la circulation du sang qui alimente tous les organes et en particulier des organes vitaux comme le cerveau ou le cœur. C’est l’athérosclérose.

Les causes des maladies cardio vasculaire.

Les facteurs de risques non modifiables.

  • l’âge : augmente nettement après 50 ans chez l’homme et après 60 ans chez la femme ;
  • le sexe ;
  • les antécédents familiaux cardio vasculaires.

Les facteurs de risques modifiables.

  • le tabagisme ;
  • l’obésité et le surpoids ;
  • une alimentation déséquilibrée ;
  • l’excès d’alcool ;
  • le manque d’activité physique ;
  • le stress ;
  • L’hypertension artérielle, le diabète, les dyslipidémie, le cholestérol sont aussi des facteurs de risque.

Les maladies cardio vasculaires, les plus courantes.

L’hypertension artérielle (HTA).

L’hypertension artérielle ou HTA se définit par une élévation trop importante de pression dans les artères, élévation qui persiste dans le temps.

SYMPTOMES CAUSES RISQUES
Céphalée
Vertiges
Protéinurie
Obésité
Alcool
Surconsommation de sel
Maladies rénales
Maladies endocriniennes
Favorise athérosclérose
Insuffisance rénale
Accident vasculaire cérébral
Atteinte oculaire

L’athérosclérose.

Phénomène caractérisé par l’accumulation de plaques d’athérome sur les artères, ce qui entraine leurs rétrécissements.

SYMPTOMES DIAGNOSTIC RISQUES
AsymptomatiqueHypercholestérolémie
Obésité
Alimentation
Ischémie : diminution des apports sanguin aux organes
Thrombose : formation de caillot sanguin
Embolie : détachement de plaque d’athérome qui va obstruer un vaisseau
Anévrisme : dilatation des paroi des artères
HTA

L’insuffisance cardiaque.

Incapacité du cœur à assurer un débit sanguin suffisant pour subvenir aux besoins métaboliques.

SYMPTOMESCAUSESRISQUES
Tachycardie : rythme cardiaque accéléré
Asthénie : fatigue
Dyspnée : difficultés a respirer
HTA
Rétrécissement des artères
Diminution du débit cardiaque
Œdème

L’ Accident Vasculaire Cérébral (AVC).

Un accident vasculaire cérébral, communément appelé « attaque cérébrale », est une perte soudaine d’une ou plusieurs fonctions du cerveau.

SYMPTOMES CAUSES CONSEQUENCES
Faiblesse d’un côté du corps
Fourmillements dans le visage, bras, jambe
Difficulté à s’exprimer
Perte d’équilibre
Athérosclérose
Caillots sanguin
HTA
Hémiplégie
Aphasie

L’infarctus du myocarde.

L’infarctus du myocarde est lié à l’obstruction par un caillot d’une artère alimentant le cœur, ce qui entraîne des lésions au niveau des tissus cardiaques.

SYMPTOMESCAUSESCONSEQUENCES
Douleurs thoraciques, au bras gauche qui dure
Essoufflement, vertiges, pâleurs
Athérosclérose
Cholestérol élevé
HTA
AVC
Insuffisance cardiaque

Les conseils diététiques pour prévenir les maladies cardiovasculaires.

La nutrition joue un rôle important dans la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires. L’alimentation vise à contrôler le poids, réguler la glycémie, réduire la pression artérielle et le cholestérol pour éviter les récidives et préserver le cœur.

Consommer 5 fruits et légumes par jour.

Il est reconnu que les fruits et légumes ont des effets protecteurs vis-à-vis des maladies cardiovasculaires. Cet effet pourrait être attribué à différentes substances contenues dans les fruits et légumes qui protègent les vaisseaux sanguins ainsi que le tissu cardiaque et cérébral :

  • vitamine C
  • caroténoïdes
  • polyphénols
  • vitamine B9
  • potassium
  • phytostérols
  • fibres alimentaires.

Il est donc conseillé de consommer au minimum 5 portions de fruits ou légumes par jour, soit 400 à 500 g par jour. Ils peuvent être consommés à tous les repas et sous toutes leurs formes, crus, cuits, préparés, surgelés, en conserve… Une portion correspond à environ 80 à 100 g.

Diminuer la consommation de sel et aliments salés.

Comme tout nutriment, le sodium est indispensable au bon fonctionnement de notre organisme. Les recommandations en France sont de ne pas dépasser plus de 6 à 8 g de sel par jour, soit 2400 mg de sodium par jour. Pour rappel, 1g de sel (NaCl) équivaut à 400 mg de sodium.

Un excès de sel peut entrainer chez certaines personnes une augmentation de la tension artérielle, et ce, chez tous les groupes d’âge.

Pour cela, il est possible de réduire sa consommation :

  • limiter le sel lors de la préparation culinaire ;
  • toujours goûter un plat avant de le saler ;
  • assaisonner à l’aide de poivre, d’herbes et d’épices ;
  • de consommer des portions raisonnables de certains aliments fortement contributeurs aux apports en sel, comme le pain, les charcuteries sèches, les fromages.

Consommer au moins 2 portions de poisson gras par semaine.

L’huile de poisson contient de « bonnes graisses » appelées acides oméga-3 tels que l’EPA et le DHA.

Les oméga-3 appartiennent à la famille des acides gras (lipides) polyinsaturés. L’acide α-linolénique (ALA) est le précurseur de cette famille. Il est indispensable, car nécessaire au développement et au bon fonctionnement du corps humain, il doit obligatoirement être apporté par l’alimentation.

Un apport journalier de 500 mg d’EPA et DHA (soit 0,25 % de l’AE) semble justifié pour la population générale dans une perspective de prévention cardiovasculaire. Cet apport pouvant atteindre 750 mg pour les sujets à haut risque cardiovasculaire. 

Limiter la consommation d’aliments riches en graisses.

La composition de la ration alimentaire en lipides sur le plan quantitatif, mais surtout sur le plan qualitatif apparaît comme de plus en plus importante dans la prévention des pathologies cardiovasculaires.

Les apports alimentaires en acides gras peuvent influencer le risque cardiovasculaire en agissant sur plusieurs marqueurs de risque, mais également sur d’autres paramètres liés au développement de l’athérosclérose : cholestérolémie, triglycéridémie, fréquence cardiaque, pression artérielle…

Limiter la consommation d’alcool.

Au-delà d’une consommation de 20 g d’alcool par jour chez les femmes et 30 g par jour chez les hommes, le risque de mortalité globale et de mortalité cérébro-vasculaire augmente. Et ces effets sont accentués chez les personnes à risque, c’est-à-dire en cas d’obésité, d’hypertension, de diabète, de dyslipidémie avec hypertriglycéridémie.

Une consommation excessive d’alcool favoriserait également l’hypertension. L’effet hypertenseur des boissons alcoolisées est uniquement dû à l’éthanol et ne dépend que de la dose, quelle que soit la nature de la boisson alcoolisée. Ainsi, le vin, la bière ou les alcools forts ont un effet hypertenseur identique à partir du moment où ils fournissent la même dose d’éthanol. 

Chez les personnes hypertendues, la recommandation est d’arrêter toute consommation d’alcool. D’un point de vue de la santé publique, il est approprié de conseiller systématiquement de limiter la consommation d’alcool, quelle qu’elle soit. L’apport en alcool ne doit pas dépasser l’équivalent de 2 verres de vin de 10 cl ou 2 bières de 25 cl ou 6 cl d’alcool fort par jour.

Les règles d’hygiène de vie.

Eviter la sédentarité.

L’exercice physique atténue le risque de crise cardiaque et d’AVC de différentes façons :

  • contribue à faire baisser le taux de glucose sanguin, le taux de lipides sanguins ainsi que la tension artérielle ;
  • accroit la concentration d’oxygène dans l’organisme ;
  • atténue le stress ;
  • renforce le cœur, les muscles, les os ;
  • améliore la circulation sanguine ;
  • tonifie les muscles.

Lutter contre le tabagisme.

Le tabagisme contribue à l’accumulation de plaques dans les artères, fait augmenter le risque de caillots sanguins, réduit l’apport en oxygène dans le sang, ce qui fait inutilement travailler le cœur.

Quelle que soit la quantité de tabac consommée et aussi longtemps qu’on ait fumé, certains bénéfices de l’arrêt du tabac sont presque immédiatement ressentis par l’ex-fumeur :

  • 20 minutes après la dernière cigarette : la pression sanguine et les pulsations du cœur, qui étaient modifiées à chaque cigarette fumée, ne sont plus perturbées. 
  • 8 heures après la dernière cigarette : la quantité de monoxyde de carbone dans le sang diminue de moitié et l’oxygénation des cellules redevient normale.
  • 24 heures après la dernière cigarette : le corps ne contient plus de nicotine.
  • 48 heures après la dernière cigarette : le goût et l’odorat s’améliorent.
  • 72 heures après la dernière cigarette : respirer devient plus facile.
  • 2 semaines après la dernière cigarette : le risque d’infarctus a commencé à diminuer car la coagulation s’est normalisée
  • 3 mois après la dernière cigarette : la toux et la fatigue diminuent. On récupère du souffle. On marche plus facilement.  

Le syndrome métabolique désigné par les acronymes SMet (pour syndrome métabolique) ou MetS (pour Metabolic syndrome chez les anglophones) désigne l’association d’une série de problèmes de santé ayant en commun un mauvais métabolisme corporel. Un prochain article, abordera ce nouveau thème.

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