Le syndrome de l’intestin irritable.

Le syndrome de l’intestin irritable est un trouble du fonctionnement de l’intestin qui associent divers symptômes responsables d’une gêne importante et douloureuse. Il touche 5 à 10 % de la population en France, et peut toucher tous les âges de la vie. Les diététiciennes des Menus Services vous aident à comprendre ce syndrome et peuvent vous guider dans vos choix de repas.

Comprendre le syndrome de l’intestin irritable.

Le syndrome de l’intestin irritable (SII) fait partie des troubles fonctionnels intestinaux.

Il s’agit d’une pathologie chronique (au moins 6 mois d’évolution) associant des douleurs abdominales et des troubles du transit intestinal comme des épisodes de diarrhée ou de constipation voire une alternance des deux. 

Le syndrome de l’intestin irritable est une pathologie dite « fonctionnelle ». Cela signifie qu’aucune anomalie des organes en cause n’est repérée au moyen des examens courants (pas d’anomalie de la muqueuse intestinale, par exemple).

Le SII est caractérisé par divers symptômes :

Les douleurs.

Les douleurs (spasmes, torsions, parfois brûlures) sont souvent au premier plan, d’intensité variable chez une même personne, souvent associées aux ballonnements. Elles peuvent être présente partout dans l’abdomen, principalement autour du nombril ou même être une douleur en cadre c’est-à-dire qui suit le trajet du côlon. Ces douleurs, parfois intermittentes, sont souvent accentuées quelques heures après les repas et peuvent être soulagées ou au contraire aggravées par l’émission de selles et/ou de gaz.

Les ballonnements.

Les ballonnements abdominaux sont également fréquents et représentent une gêne qui rend pénible le port de vêtements serrés, en particulier après les repas. Au maximum, il s’agit d’une tension abdominale permanente, difficilement supportable, avec distension du ventre.

Le ballonnement peut s’accompagner de bruits à l’intérieur du tube digestif dû aux déplacements des gaz et des liquides (borborygmes). Comme la douleur, le ballonnement (ou flatulence) peut être amélioré par l’émission de gaz ou de selles.

Les troubles du transit intestinal.

Ils se manifestent le plus souvent par une constipation. Toutefois, des diarrhées sont possibles. Elles sont caractérisées par l’émission de plusieurs selles liquides dans la journée, souvent le matin ou après un repas.

Une alternance diarrhée et constipation peut également apparaître.

Ainsi selon le trouble du transit observé, on définit différentes formes de syndrome de l’intestin irritable :

  • diarrhée prédominante (SII-D),
  • constipation prédominante (SII-C),
  • alternance diarrhée-constipation ou forme mixte (SII-M).

Autres signes fonctionnels.

D’éventuels symptômes extra-digestifs ne sont pas à négliger (céphalées, bouffées de chaleur, douleurs musculaires, asthénie (fatigue), etc.).

L’ensemble des symptômes du syndrome de l’intestin irritable sont bénins, mais ils peuvent altérer de manière très importante la qualité de vie, que ce soit l’alimentation, le sommeil, l’image de soi, la vie en société et professionnelle.

Dans la plupart des cas, les symptômes de colopathie fonctionnelle persistent, avec des périodes de crise et d’amélioration.

Maladies fréquemment associées.

  • des maux de tête,
  • la fibromyalgie,
  • la cystite interstitielle ou syndrome de vessie douloureuse,
  • le syndrome de fatigue chronique,
  • d’autres troubles digestifs comme la dyspepsie (difficulté à digérer), reflux gastro-œsophagien…

Les causes potentielles du syndrome intestin irritable.

Les causes du syndrome du côlon irritable ne sont pas rattachées à une cause précise. Des causes sont évoquées comme :

  • période de fatigue ou de stress,
  • suite d’une infection intestinale,
  • déséquilibre de la flore intestinale,
  • intolérance au lactose ou encore au gluten,
  • hypersensibilité des intestins,
  • trouble de la motricité du tube digestif.

De plus, on constate que le syndrome de l’intestin irritable touche plus fréquemment les femmes que les hommes.

Conséquence des troubles digestifs.

Les crises de douleur et les troubles du transit, notamment la diarrhée, sont imprévisibles et pèsent sur le quotidien des patients.

Comment soulager les troubles digestifs.

L’activité physique pour limiter le stress.

L’activité physique permet de :

  • d’améliorer la qualité de vie,
  • favoriser la résistance à la fatigue,
  • diminuer l’anxiété,
  • se détendre,
  • d’améliorer la qualité du sommeil,
  • stimuler votre appétit.

Conseils hygiéno-diététiques.

Pour limiter ou éviter les douleurs liées au syndrome de l’intestin irritable, il est important d’adopter quelques réflexes au quotidien :

  • prendre les repas à des horaires réguliers,
  • faire 3 repas par jour et éviter de sauter des repas,
  • à chaque repas, manger ni trop ni trop peu de façon à éviter la sensation de « trop plein après le repas » ou au contraire la sensation de faim entre deux repas,
  • manger lentement, au calme, sans faire une autre activité simultanément (par exemple travailler sur un ordinateur),
  • penser à bien mastiquer les aliments pour en faciliter la digestion,
  • lors des repas et en dehors, boire 1 à 1,5 litre d’eau chaque jour pour bien s’ hydrater.

Les diététiciennes des Menus Services vous guident.

Lors de la mise en place du portage de repas, nos diététiciennes personnalisent chacun des menus en fonction de la demande et des pathologies des clients. Si le bénéficiaire a des intestins fragiles, une alimentation « confort digestif » sera mise en place.

  • des fibres en quantité normale et répartit sur la journée.
  • diminution des aliments producteurs de gaz (pois, haricots secs, brocolis, chou, oignons, son…),
  • réduction de la consommation d’aliments gras.

Les traitements.

A ce jour, il n’existe pas de traitement qui guérit mais il est possible de diminuer fortement la fréquence et l’intensité des symptômes. Il est donc nécessaire avant tout de consulter votre médecin traitant qui si besoin vous orientera vers une diététicienne.

Le régime FODMAP’s.

Il a été montré qu’un régime appauvri en FODMAPs est efficace chez 70% des patients.

Les principaux aliments riches en FODMAP’s sont ceux qui contiennent du lactose, certaines céréales comme le blé, l’orge et le seigle, certains légumes (asperges, choux, brocolis, poireaux, artichaut, etc.), certains fruits (comme pomme, poire, etc.), tous les édulcorants de synthèse et les plats industriels. Cependant, ce régime est contraignant et difficile à suivre. Des diététiciens sont spécialisés dans ce régime alimentaire, il est donc judicieux de les consulter lorsque que le diagnostic est posé.

Les probiotiques dans le SII.

Des probiotiques pour rééquilibrer la flore intestinale. La dysbiose, c’est à dire le déséquilibre de la flore intestinale, est présente chez 2/3 des patients. Les probiotiques favorisent ainsi la réduction des symptômes tels que les ballonnements, les troubles du transit, les crampes abdominales…

Les traitements médicamenteux.

Le traitement médicamenteux de première intention du syndrome de l’intestin irritable repose sur des médicaments antispasmodiques. Ils minimisent les contractions intenses et brutales de l’intestin et sont efficaces sur les ballonnements et les douleurs. Le traitement inclut aussi les régulateurs du transit (laxatifs en cas de constipation et antidiarrhéiques en cas de diarrhée) et des recommandations hygiéno-diététiques.

L’hypnose.

L’hypnose peut contribuer à réduire les symptômes digestifs et l’anxiété, une composante prépondérante du syndrome de l’intestin irritable, avec chez certains malades résistant au traitement médical standard, des répercussions positives sur la qualité de vie, le bien-être psychologique et physique et les symptômes digestifs. L’hypnose est d’ailleurs recommandée en France dans la prise en charge du syndrome de l’intestin irritable réfractaire.

Prise en charge psychologique.

Une prise en charge psychologique peut s’avérer utile en cas de syndrome anxiodépressif ou de retentissement psychologique important des troubles digestifs.

https://www.apssii.org/_downloads/bande_dessinee_apssii.pdf

Chaque année, le 7 avril, des centaines d’organisations célèbrent la Journée Mondiale de la Santé. Des manifestations de sensibilisation sont organisées dans le monde entier, visant à mieux informer les opinions publiques à propos de la morbidité, la mortalité et la souffrance.

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