Les allergies alimentaires.

Dernière modification le 3 juillet 2023

La fréquence de survenue des allergies alimentaires est en moyenne comprise entre 2 et 5 % dans la population. De plus, leur fréquence ne cesse d’augmenter, on constate une proportion plus importante d’enfants touchés que d’adultes. Les allergies alimentaires ont pourtant un impact considérable sur la vie quotidienne des personnes allergiques. En France, de 50 à 80 personnes meurent chaque année des suites d’une allergie alimentaire.

Qu’est ce qu’une allergie alimentaire?

Définition.

Une allergie alimentaire est provoquée par l’ingestion d’une substance allergène, qui déclenche une réaction anormale du système immunitaire.

Les symptômes.

La réaction immunitaire du corps face à l’allergène va provoquer des symptômes agissant sur différentes fonctions du corps. On en différencie principalement 5 types, avec des symptômes variés :

Les symptômes cutanés.

Assez semblables aux allergies non alimentaires, les réactions cutanées aux allergies alimentaires se présentent sous la forme de boutons, d’eczéma, de rougeurs et démangeaisons, voire même de gonflement de certaines parties du corps.

Les symptômes digestifs.

Dans ce cas, l’absorption de l’allergène provoque des dysfonctionnements du parcours digestif, et provoque des maux de ventre, des coliques et diarrhées, et parfois même des nausées et vomissements.

Les symptômes respiratoires.

L’allergie peut provoquer une gêne respiratoire, une sensation d’étouffement, une respiration sifflante, et va même jusqu’à provoquer des œdèmes de Quincke et de l’asthme.

Les symptômes cardiovasculaires.

La réaction peut être le ralentissement des pulsations cardiaques, entraînant un blanchissement de la peau, un étourdissement, voir même la perte de conscience.

Les symptômes systémiques.

Il s’agit de l’association de plusieurs symptômes ci-dessus pouvant entraîner un dysfonctionnement généralisé des fonctions vitales du corps. Il s’agit dans ce cas de chocs anaphylactiques qui peuvent entraîner la mort de la personne allergique.

Dépister une allergie alimentaire.

L’interrogatoire du patient.

Tout d’abord, l’allergologue va interroger sur les antécédents familiaux et personnels.
Il va ensuite évaluer dans quelles circonstances apparaissent (période, fréquence, durée) les symptômes.
Puis questionner sur l’environnement : animaux domestiques, literie, tapis, meubles… (pour la présence d’acariens), tabagisme, la présence de plantes…
Enfin, le moment de l’apparition des premiers symptômes : à l’entrée à l’école, au cours d’un voyage, lors d’un déménagement… sera également défini.

L’allergologue mène une véritable enquête pour orienter au mieux le diagnostic, ce qui est important pour la suite des tests de dépistage.

Le test cutané (ou Prick Test).

Celui-ci consiste à appliquer un extrait de l’aliment suspecté sur la peau. On observe ensuite la réaction cutanée provoquée ou non par ce contact. La mise en rapport entre la dose appliquée et la taille de la réaction permet une première estimation de l’importance de la réaction allergique.

Le test de provocation orale.

Il s’agit de faire ingérer une infime quantité de l’allergène au patient, en milieu hospitalier, et de constater la réaction provoquée par cette ingestion. Par définition, ce test a pour but de provoquer l’allergie pour la confirmer. Sa fiabilité est totale, mais il est peu pratiqué car dangereux pour le patient.

Le dosage sanguin des IgE (ou Rast).

Il s’agit d’une prise de sang qui permet d’analyser les taux de concentration des IgE spécifique pour évaluer le risque allergique du patient.

Allergies ou intolérances alimentaires.

La grande différence entre les deux, c’est que l’allergie est le résultat d’une réaction anormale du système immunitaire. Alors que l’intolérance correspond à une réponse physiologique sans rapport avec le système immunitaire.

Les intolérances alimentaires sont chroniques et liées à une hypersensibilité de l’organisme à un produit. Le corps ne fabrique pas les enzymes nécessaires à la bonne digestion de l’aliment, ce qui peut entraîner des troubles digestifs désagréables. Elle apparaît suite à l’ingestion récurrente du produit à risque.

Les 14 allergènes alimentaires.

Même si le nombre d’aliments pouvant potentiellement être source d’allergies est assez large, la communauté scientifique a fait le choix d’identifier 14 allergènes alimentaires majeures. La gravité des symptômes de ces allergies sont la raison de la mise en avant de ces aliments en particulier. On retrouve les allergie au :

  • gluten ;
  • l’arachide ;
  • lait ;
  • œufs ;
  • fruits à coque ;
  • mollusques ;
  • fruits de mer ;
  • à la moutarde ;
  • poisson ;
  • céleri ;
  • soja ;
  • sulfites ;
  • sésame ;
  • lupin.

Les allergies croisées avec des aliments sont possibles grâce à une structure semblable ou très voisine proche entre deux allergènes. Les IgE produites contre le premier allergène reconnaissent le deuxième allergène du fait de leur structure proche.

On distingue 3 grands types d’allergies croisées fréquentes :

  • dites aliment-aliment, par exemple le lupin avec l’arachide, le kiwi associé à la moutarde… ;
  • entre aliment et pollen : par exemple les fruits et légumes comme les pommes, poires, pêches, abricots, tomates, pommes de terre, persil, carottes avec les bouleaux ou la pêche avec les cyprès ;
  • les allergies dites aliment-latex, par exemple les fruits comme le kiwi, l’avocat, la banane, la châtaigne, le melon associé au latex.

Étiquetage obligatoire des produits contenant les allergènes majeurs.

Pour éviter tout contact avec l’ingrédient qui déclenche une réaction, il est essentiel de lire les étiquettes. De plus, les 14 allergènes majeurs listés précédemment font l’objet d’une obligation de déclaration sur les emballages des produits au regard du décret européen INCO n°1169/2011.

Ce décret mentionne que ces 14 allergènes majeurs doivent apparaître clairement, et distinctement sur l’emballage des produits de consommation. La formulation doit être claire, explicite, c’est à dire indiquée par sa réelle appellation, et se distinguer des autres ingrédients.

Les allergies alimentaires aux Menus Services.

Conscients des difficultés causées par les allergies et intolérances alimentaires et parce que manger ne doit pas être synonyme de contrainte, les diététiciennes des Menus Services ont décidé en collaboration avec notre cuisine Poivre & Sel d’améliorer quotidiennement la qualité de vie des personnes confrontées à ces problématiques.

Notre équipe propose désormais une offre de repas garantissant l’exclusion des 14 allergènes majeurs (lactose, gluten, œuf…) et comprennent soit une entrée, un plat et un dessert, soit un plat uniquement.

Les allergies alimentaires peuvent être responsables de troubles de santé graves. Pour diminuer le risque, adoptez un bon réflexe : lisez les étiquettes des produits que vous consommez !

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