Analyse des différents application pour évaluer la qualité nutritionnelle des aliments

NutriScore, Nova, Siga : des logos colorés.

Produits transformés, conservateurs, additifs, sucres et graisses ajoutés…il devient de plus en plus difficile de choisir les produits que nous consommons. Les consommateurs veulent réellement savoir ce qu’ils mangent et ce qui se trouvent dans leur assiette. Analysons un peu plus ses logos colorés notamment NutriScore et Siga.

Le Nutriscore.

Objectif.

Le NutriScore est un système de notation mis en place en 2016. L’objectif est de permettre aux consommateurs de différencier en un coup d’œil les produits alimentaires de bonne qualité nutritionnelle des mauvais.

Système de couleur et de lettres.

Un système de couleur et de lettre permet de noter les denrées. Du vert qui est associé à la lettre A et à un produit de bonne qualité, au rouge qui est associé à la lettre E et à un produit de moins bonne qualité.

Le calcul du NutriScore.

Le NutriScore repose sur un calcul :

  • D’une part, les nutriments à limiter (défavorables) : calories, quantités d’acides gras saturés, sucres et sel
  • D’autre part, les nutriments et aliments à favoriser: quantité de fibres, de protéines, pourcentage de fruits et légumes (mais aussi légumineuses, fruits à coque, huiles d’olive, de noix et de colza)

Pour chaque élément évalué correspondra un nombre de points. On additionne les points défavorables, auxquels on soustrait les points favorables : ce score correspond alors à une note du NutriScore (A à E).

Les limites du NutriScore.

Le NutriScore n’est pas gage d’équilibre alimentaire.

Choisir des aliments ayant un bon NutriScore n’assure pas de manger équilibré. Ne consommer que des aliments portant un NutriScore A ou B peut déséquilibrer votre alimentation ou entrainer des frustrations : plus d’huiles végétales (indispensables au fonctionnement neurologique, entre autres), plus de fromage, plus de dessert. Ceci n’est pas le meilleur moyen pour bien se nourrir sur le long terme, tout en maintenant le plaisir.

Le NutriScore se calcule pour 100g d’aliment.

La seconde limite du NutriScore est que celui-ci se calcule sur une base de 100g d’aliment et non à la portion. Et bien que les portions usuelles conseillées par les industriels ne soient pas toujours représentatives des quantités réellement consommée, il est évident que calculer le NutriScore pour 100g pose question. En effet, s’il est possible de consommer 100g de pâtes, il est beaucoup plus difficile de consommer 100g d’huile.

Le NutriScore ne concerne que l’aspect nutritionnel.

Le NutriScore n’évalue que la teneur en nutriments et en fruits et légumes. Par conséquent, les additifs et les procédés de transformation susceptible de modifier les effets des nutriments dans l’organisme ne sont pas pris en compte.

Nova.

Fonctionnement.

La classification Nova tient compte du degré de transformation. Cette classification se base sur le lien entre un régime alimentaire composé essentiellement de produits ultra transformés et un apport énergétique plus important et par conséquent un impact négatif sur la santé (prise de poids, maladie cardio-vasculaire…).

La classification Nova.

Elle permet de répartir les aliments en quatre groupes, en fonction de leur degré de transformation.

1 : les aliments bruts ou peu transformés.

On y trouve la viande, le poisson, les œufs, le lait, les yaourts natures, le beurre, le café, les épices, les céréales, les fruits, les légumes ou encore les graines oléagineuses.

2 : les ingrédients culinaires.

Il s’agit de produits obtenus suite à certaines transformations physiques des aliments du groupe 1. Ce sont les huiles végétales, le sucre, le vinaigre, la farine, le miel, etc…

3 : Les aliments transformés.

Ce sont des aliments constitués de 1 ou 2 ingrédients, ayant subi des transformations simples. Ce sont par exemple le pain, le fromage, les légumes natures en conserve, la bière, le vin, etc…

4 : Les aliments ultra transformés.

On obtient les aliments ultra transformés à partir de 5 ingrédients ou beaucoup plus. En passant notamment par des étapes de transformations et ils contiennent généralement de nombreux d’additifs. On y trouve les margarines, les pâtes à tartiner, les nuggets, les yaourts aux fruits, le pain de mie, les plats cuisinés et bien d’autres encore.

Siga.

Objectif.

Créée par une équipe française, elle prend en compte le degré de transformation des ingrédients qui composent le produit, la composition nutritionnelle et évalue également le risque des ingrédients et additifs présents.

La classification Siga.

On y trouve 3 groupes principaux, divisés en sous-groupes (niveau 1 à 7).

Les aliments pas ou peu transformés en vert clair.

Ce sont les produits bruts (niveau 1) comme par exemple la viande, le poisson, les œufs, les fruits, les légumes, le riz, les lentilles. Ils peuvent être transformés par des procédes simples comme la cuisson, le pressage, on obtient donc des produits peu transformés.

Les aliments transformés en vert foncé et marron.

En vert foncé, on trouve des aliments transformés « équilibrés » (niveau 3) tandis qu’en marron ils sont « gourmands » (niveau 4). C’est-à-dire que la valeur nutritionnelle finale de ces derniers présente des quantités élevées de sucre, de graisses et /ou de sel.

Les aliments ultra transformés 1, 2 et 3.

En bleu clair, il s’agit d’aliments ultra transformés 1 « équilibre » (niveau 5), qui contiennent un seul marqueur de transformation et un profil nutritionnel équilibré.

En bleu foncé, on recense des produits ultra transformés 1 « gourmands » (niveau 6), qui contiennent un seul marqueur de transformation et des quantités élevées de sucre, de graisses et /ou de sel.

Les produits de niveau 7( en noir), sont à consommer de manière occasionnelle.

Le conseil de vos diététiciennes.

Il n’est pas toujours facile de s’y retrouver dans le vaste choix d’aliments et les nombreux systèmes de notation, parfois anxiogènes. Il est toutefois important de ne pas perdre de vue que l’équilibre alimentaire se fait sur la durée.

Bien que les recherches en nutrition évoluent constamment, il est aujourd’hui possible d’affirmer quelques principes clés pour une alimentation de qualité :

  • Je mange de tout, en quantités raisonnables et adaptées à mes besoins ;
  • Je varie mon alimentation au maximum, je mange de saison ;
  • Je favorise le fait maison et les produits bruts.

La meilleure façon de savoir ce que l’on met dans notre assiette et celle de nos enfants est certainement d’apprendre à lire les étiquettes nutritionnelles et de privilégier un maximum les produits bruts et peu transformés.

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